Journal de Kokizama
"Du calme et du vent frais"
Du calme et du vent frais,
Ici, le vacarme y est sage.
Moment propice à la paix,
À l'orée des bas nuages.
"On marche sur la tête"
Les signes disent qu'on marche sur la tête.
Où se situe l'envers, où se trouve l'endroit ?
Peu importe, car l'objet final de toute quête,
Nécessite d'aller droit devant, comme un roi.
"Affaire de précision"
La couture est une affaire de précision,
Où l'approximation semble peu permise.
Il y a pourtant souvent dans l'innovation,
Un facteur créatif, relevant de la bêtise.
"À l'aube"
À l'aube d'une série de bouleversement,
S'enchaine la trame d'une autre histoire.
Un tricot de boucles, cousu de fil blanc ?
Il faudra sûrement patienter pour la voir.
"Le menos grande"
Des gamineries pour passer le temps,
Et l'imagination s'est mis à visualiser,
Une apparition bizarre drapée de blanc,
Sortant du décor, tel un menos grande.
"Grotte de glace"
Rien ne vit dans cette grotte de glace,
L'abri est faible car elle n'a pas de fond.
Moulé par des forces qui la dépassent,
On croirait presque qu'elle est en coton.
"Joli velouté"
Produit qui emplit notre coeur d'orgueil,
De l'audace, se dégage un joli velouté.
L'enjoignante promesse informe l'oeil,
Qu'il serait sûrement agréable à porter.
"Esprit dégourdi"
Il nous faudra avoir l'esprit très dégourdi,
Pour alourdir quelque peu notre gourdin.
La propreté du plan qui devra être ourdie,
Nous baptisera sans passer par le Jourdain.
"À l'abri des regards"
Une masse sombre à l'abri des regards,
Avance à tatillon, guettant la menace.
Flou est son profil, car elle à un pouvoir,
Qui est d'agripper le temps et l'espace.
"Dans l'inertie"
Dans l'inertie, se nichent les ténèbres.
Chassés par cette lumineuse volonté,
Une tension où le fil n'est pas à perdre,
Car la création vient de ces aspérités.
"Bobines et babines"
La discipline réalisée avec ces bobines,
Souvent en paire de celui des babines,
Crée belles armures, où l'art est si beau,
Qu'il aurait figuré au message d'arecibo.
"Les Tourb'îles"
Il existe un chemin secret,
À l'archipel des Tourb'îles.
Millimétré en est l'accès,
L'argentée y dort tranquille.
"Le recul"
Le recul, si la pression est trop forte,
Doit s'arrêter un instant par point d'arrêt.
Il faut lâcher prise, pour que reparte,
Une marche qui produira un bel effet.
"Terrible Mastodonte"
Sa peau dure est un cuir, que déplore ses adversaires,
Il fraye de son pas lourd, les sentiers les plus tabous.
De majesté, sa couronne n'en cache aucun mystère.
Terrible mastodonte : on dit qu'il se délecte de tout.
"À la pêche"
Et aujourd'hui encore, certains sont à la pêche,
Quand d'autres, ferrent en soulageant les poches.
On dit que c'est une ville-dortoir, mais n'empêche,
Qu'elle s'éveille déja peu à peu, au son des cloches.
"Avoir une étiquette"
Il est parfois bon d'avoir une étiquette,
Sceaux plus ou moins fidèle d'un esprit.
La nôtre semble n'avoir ni queue ni tête :
Toujours en dilettante, et de bon appétit.
"Nouveaux sillages"
Il y a des contraintes qui donnent des possibilités,
Tel que l'exploration, par le biais d'un quadrillage.
Dans l'inconnu, le repère est une sorte de sécurité,
À partir duquel on peut créer de nouveaux sillages.
"Mépris des métronomes"
Au fil de nuits longues et de quelques déceptions,
L'heure est ignorée, au mépris de tout métronomes.
Des test à tâtons, des patrons à mettre aux normes,
Et voila qu'on surgit de terre, comme un déception.
"Peine réservée"
L'oeil, à la compétence extraordinaire,
De mettre en faute ce qui est caché.
Ainsi, peine sera réservée pour Lucifer,
Par la révélation d'un témoin illuminé.
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